TOUT SAVOIR SUR CE FRUIT
Qui n’a jamais traversé l’île, en voiture de location, du nord au sud et d’est en ouest , pour se rendre compte que celle-ci regorge de champs de bananiers et de ce fait, qu’ils occupent une place privilégié en Martinique. En voiture de location, vous circulerez sur ces routes bordées de plantations de bananes aux multiples variétés, et qui poussent de surcroit toute l’année. La banane joue un joue essentiel dans l’économie locale, la culture de ce fruit couvre 8300 hectares soit 84% des terres agricoles utiles, répartis sur 1275 exploitations.
C’est vrai qu’on la retrouve majoritairement dans la région du nord-est. La banane cultivée dans les bananeraies est exclusivement destinée à l’exportation, car chaque martiniquais possédant un bout de terre, plantera quelques pieds pour sa consommation personnelle. Mais pour tout savoir sur ce fruit tant apprécié pour ses multiples vertus , rendez-vous , en voiture de location, dans une exploitation toujours en activité qui a transformé une partie de son domaine, en musée de la banane : « l’Habitation Limbé Fourniole » . Elle situe dans la partie la plus verdoyante de l’île, au nord, dans la forêt qui tapisse la montagne Pelée.
En quittant Tartane, à bord de sa voiture de location, prendre la direction de Saint-Marie , ( nord-est), qui est la plus grande commune de la Côte Atlantique , à la sortie du village, au niveau des Rhums Saint James, emprunter donc la D 24 en direction du Morne des Esses . Pendant un peu moins de 3 kilomètres, vous croiserez un temple hindouiste avant de tourner à droite et de suivre les flèches menant au musée. Garer sa voiture de location sur le parking où vous pourrez trouver une place ombragée, C’est ici que Musée de la Banane ouvre ses portes tous les jours de 9h à 16 h30, pour accueillir les visiteurs pour un parcours ludique et pédagogique leur présentant toute l’histoire de ce fruit……
Vous pourrez découvrir durant la visite….. au cœur de la plantation :
- un joli bâtiment ancien aux tuiles rouges, à l’entrée du parc , à droite, aménagé en salle d’exposition permanente sur panneaux, abordant le monde extraordinaire de la banane, à travers son histoire, sa culture, son fruit, sa récolte, ses utilisations en cuisine……,
- face à l’entrée, le hangar où sont traités les régimes de bananes avant l’exportation, et conditionnement des fruits, car n’oublions pas que le musée se trouve dans une habitation en activité.
- le parc de 4 hectares, le long de la belle allée, dans lequel vous pourrez vous promener au milieu des différentes variétés de bananes et fleurs exotiques de cet immense espace,
- à gauche du hangar, un ajoupa, de « cases créoles, colorées ou vous pourrez découvrir déguster et acheter des spécialités culinaires à base de b……. qui font face au tout nouveau restaurant la « la Bananeraie ».
Le bâtiment en tuiles rouges l’entrée de la salle d’exposition
Quelques panneaux….
La banane, son histoire, sa culture
Originaire d’Asie du Sud –Est, la banane fait son apparition dans les Caraïbes, introduite par les portugais .vers le début du XVIème siècle. Elle maintient à travers les décennies, des pratiques et des traditions ancestrales et réserve une part très large aux emplois familiaux, ce n’est qu’à partir du XXème siècle que la culture de la banane prend toute sa dimension. . Au début du siècle les expéditions vers la France démarrent timidement : le pilier de l’économie restait le sucre et ses dérivés (rhum), les exportations de bananes considérées comme produit de luxe restent rares jusqu’aux années 50 malgré les progrès techniques qui en facilitent l’acheminement (cales réfrigérées) ; Mais après la guerre, les consommateurs français prennent de plus en plus goût à ce fruit, qui apparait alors comme une alternative à la culture sucrière, qui après la crise des années 60, occasionnant la fermeture de nombreuses distilleries, la banane devient vite la première richesse de l’île.
Les exploitations se multiplient, mais les échecs sont nombreux jusqu’à ce que le pouvoir politique français prenne certaines mesures en faveur de la cause bananière. Ceci fait , la banane devient le nouveau pilier de l’agriculture martiniquaise. Cette culture couvre 25% de la superficie agricole cultivée, emploie 15% des actifs, produit 250 000 tonnes lui permettant de couvrir 40% du marché français Plongés dans un univers de plus en plus concurrentiel, notamment depuis l’avènement du marché unique européen, les producteur martiniquais ont profité des aides communautaires pour moderniser leurs exploitations et compenser l’énorme handicap du coût de la main d’œuvre face aux autres producteurs d’Afrique et d’Amérique Centrale, leur production pour rester dans les normes imposées par la communauté, les producteurs misent sur la qualité pour justifier leur tarifs. Le bananier reste une plante fragile, qui est soumis aux aléas climatique, ainsi en 2007, le passage du cyclone DEAN, a fait chuté les rendements, un important dispositif l’année suivante de replantation a permis à la Martinique de reprendre petit a petit de retrouver son rendement régulier.

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Des bananiers à perte de vue…. De plus près….
Le bananier, son fruit, sa récolte,
Véritable plante géante, le bananier qui pousse toute l’année, et peut atteindre jusqu’à 15 mètres q donne naissance à un seul régime de bananes. Après la récolte, le pied du bananier est coupé pour permettre au nouveau rejet de pousser plus facilement. Il faut alors attendre 6 à 8 mois pour voir apparaître la fleur, sortie au cœur de la plante, le long d’une hampe épaisse et courbée. La fleur appelée « popotte » s’ouvrira pour laisser apparaître un jeune régime de bananes qui sera récolté au bout de 90 jours. La banane étant un fruit fragile, le régime sera cueilli à la main pour ne pas l’abîmer, par 2 hommes, un coupeur, et un porteur.
Saviez-vous que le bananier a besoin de 15 à 20 litres d’eau par jour …. ? Saviez vous qu’un régime de bananes porte jusqu’à 100 fruits…. ?
La hampe la fleur qui s’ouvre le coupeur le régime
Le parc….
Jardin tropical immense dans lequel , une balade incroyable nous amène à la découverte des multitudes de variétés de bananes existantes, plus de cinquante poussent et sont cultivées sur l’Habitation, l’occasion de découvrir l’infinité de formes et de couleurs que peuvent prendre les régimes de bananes, comme la banane argentée, la banane Yangambi, la Grande naine, le Figue Oiseau , le Frayssinette , la Makandja , la Corne , la Plantain .
Juste un petit aperçu quand on sait qu’il existe plus d’un millier d’espèces de bananiers. Vous saurez aussi enfin pourquoi les régimes visibles dans les champs sont entourés de sac en plastique bleu :
Bananiers et leur protection Explications
La banane figue rose la plantain la frayssinette
Le jardin composé de magnifiques bambous géants, impressionnant, est aussi agrémenté de fleurs exotiques sublimes qui complètent l’étendue du domaine.
Le parc et l’allée le parc un peu plus loin les bambous géants
En sortant du parc, direction …..
Le hangar de conditionnement et de traitement des régimes de bananes, où l’on peut observer de tout près le processus. Les régimes arrivent verts, sur de grandes remorques tirées par des tracteurs, puis ils sont suspendus à des crochets pour être amenés face à un ouvrier qui va détacher soigneusement chaque patte avant de la jeter dans un grand bac d’eau pour en éliminer toute trace de produit agricole. Une fois lavées, les bananes sont triées et conditionnées dans des cartons et entreposées dans des containers frigorifiques, prêts à prendre la route de FDF, direction le port, pour être exportées sur des bateaux réfrigérés à 13° (le froid bloque le processus de maturation des fruits) qui rejoignent la métropole en 10 jours. Les bananes vertes sont transportées à l’arrivée dans les mûrisseries.
Le mûrissage consiste à fournir de la chaleur suivant un procédé allant de 8 à 10 jours, en fonction des caractéristiques des origines des bananes réceptionnées et des attentes des clients en termes de stade de maturité. Pour être envoyée chez le distributeur, la banane passera à nouveau par une étape de descente de température (14°) et attendra ainsi d’être chez le consommateur pour être mûre à point. C’est bien jaune et lisse de couleur uniforme que la préfère les métropolitains, alors que les Antillais la préfèrent tigrée, quand sa peau est jaune tachetée et que son parfum s’exprime au maximum.
Vers le hangar les étapes , au hangar
Avant de rejoindre le parking, où vous attends votre voiture de location, une halte s’impose au bar aménagé dans le village des cases créoles où vous pourrez déguster des boissons à base de b……. et pourquoi pas se laisser tenter par ce nouveau restaurant inauguré depuis seulement quelques jours, Le jour de la fête de la banane, qui fait partie intégrante de l’Habitation, nous le renommons « la Bananeraie » qui se veut singulier, car il positionne ses menus sur la redécouverte de la cuisine créole traditionnelle à travers la valorisation de la banane, de l’entrée jusqu’au dessert.
Le restaurant, les cases créoles, ou rejoindre sa voiture de location sur le parking…..
Cases créoles
Le 13 juillet l’Habitation Limbé Fourniole a tenue sa 4ième édition de la fête de la banane, qui devient presque une institution, à l’initiative de Daniel MARTINVAL et son équipe, qui propose chaque année des nouveautés , mettant en valeur pour le public, pour cette année ce fameux restaurant dont la carte offre un large éventail de création à base de bananes, de pures merveilles pour le palais. Alors ne soyez pas impatient de vous remettre au volant de votre voiture de location pour continuer la découverte de l’île, prenez le temps …. Et laissez vous tenter !!!!!